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Agriculture La FNSEA « très vigilante » face à la politique de Macron

© V. Scarlakens/GFA

En déplacement à Beaune (Côte-d’Or), Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a assuré que les agriculteurs seraient « très vigilants » face à la politique menée par le nouveau président de la République.

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« Le président de la République a annoncé trois sujets qui nous intéressent, a-t-elle déclaré lors de l’assemblée générale de Feder, fédération de coopératives d’éleveurs de bovins. On va être très vigilants. Les états-généraux de l’alimentation », une « loi de simplification » de la réglementation et un « droit à l’erreur » pour les agriculteurs en cas de contrôle font partie des priorités présidentielles auxquelles la FNSEA sera attentive. »

Alors que la composition du gouvernement doit être dévoilée mercredi, Christiane Lambert a aussi appelé à regrouper dans un même ministère « agriculture, alimentation, forêt, territoires ruraux, parce que c’est un tout cohérent. Il y a beaucoup de territoires ruraux qui ont mal voté parce qu’ils se sentent déclassés, abandonnés. »

« Besoin de compétitivité »

« Aujourd’hui, beaucoup de producteurs travaillent en dessous du prix de revient dans leurs exploitations, et ça, ce n’est pas normal, a-t-elle ajouté. La compétitivité, c’est quand même la clé. Même le petit paysan, il a besoin de compétitivité. […] Ce n’est pas un gros mot, c’est l’équilibre des comptes et la rentabilité dans nos exploitations. »

La présidente de la FNSEA a proposé de « signer un pacte » avec le consommateur « parce qu’on ne pourra pas indéfiniment avoir des prix au ras des pâquerettes, des revenus au ras des pâquerettes et des producteurs qui ne gagnent pas d’argent année après année. Une grande majorité [des consommateurs] sont prêts à payer un petit peu plus s’ils savent que ça revient aux agriculteurs. »

« On fait tout bien dans nos élevages »

Invitée à s’exprimer sur le bien-être animal, Christiane Lambert a aussi reconnu que « la société a évolué dans son regard ». « Il faut que nous aussi nous évoluions », dénonçant le fait « que, aujourd’hui, l’animal est forcément doux, beau, gentil. Et que nous, on est méchant quand on les met dans des cages ». Elle a appelé les agriculteurs à parler de leur métier. « Soyons plus bavards par rapport à ce que nous faisons. On fait tout bien dans nos élevages, mais on ne le dit pas. »

AFP

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